Un CCAS est un établissement public administratif dont le conseil d’administration (composé par moitié d’élus et par moitié de personnes de la vie associative) détermine les orientations et les priorités qui seront données à la politique sociale locale.
A l’échelle communale, le CCAS est un outil de proximité essentiel dans la lutte contre toutes les formes d’exclusion.
Il développe des actions de sensibilisation et de prévention.
C’est aussi un relais dans la mise en place des politiques nationales, départementales ou communales que ce soit au niveau des personnes âgées, des personnes handicapées, exclues,…
Les CCAS peuvent aussi gérer les établissements sociaux et médico-sociaux ( maisons de retraite, foyers-logements, appartements-relais, accueils pour les plus défavorisés).
Quels sont les moyens du CCAS de Sallanches ?
Il est doté d’une subvention municipale annuelle de 45000€ pour 2006 et 50000€ en 2007.
Le personnel est composé de la directrice (qui a également en charge la direction du service des Affaires Sociales, Enfance-Jeunesse et du service Logement) et d’un agent administratif.
Quelles sont les missions effectives du CCAS de Sallanches ?
Il instruit les dossiers d’aide sociale légale.
Il instruit les dossiers de RMI
Il organise le portage des repas à domicile
Il reçoit les demandeurs de logement social avant transmission au service Logement.
En matière d’aide sociale facultative:
-Aide alimentaire sous forme de bons ou de colis
-Secours divers (couches, lait, carburant, billets de train…)
-Hébergement: Accueil Jules Ferry et hôtel
-Il organise 3 évènements destinés aux personnes âgées : la promenade des aînés, le traditionnel repas à la salle Curral et le Noël des maisons de retraite pour une dépense de 35000 € environ.
A Sallanches, plusieurs des missions d’un CCAS sont prises en charge par des associations :
--l’aide à domicile des personnes âgées et des familles est assurée par l’ADMR moyennant une subvention annuelle de la commune de 15500 € pour 2007. Ce qui veut dire que pour 1300 € par mois, la ville peut se vanter de répondre aux besoins de 350 ménages sans supporter la charge salariale de plus de 30 professionnels de l’aide à domicile.
--Si la commune ne supporte que l’attribution de 73 aides alimentaires sur l’année, soit 1,4 colis par semaine pour une population de + de 16000 hts, c’est parce que des associations caritatives ( secours pop, secours catholique et le levier) organisent des distributions alimentaires dont bénéficie une centaine de familles chaque semaine. La subvention municipale versée pour le service rendu est de 1500€ ( 29 € par semaine)!, 2000 € au Secours Catholique Caritas.
--Concernant le logement et l’hébergement de personnes en grande difficulté, le CCAS soutient l’action des bénévoles de l’Accueil Jules Ferry en accordant une subvention annuelle de 530 €. Là aussi, la municipalité se dédouane facilement, ne semblant pas entendre leurs doléances: travailler avec des professionnels au sein d’une structure d’hébergement décente.
Beaucoup de communes, par l’intermédiaire de leur CCAS, gèrent des « appartements-Relais » afin de répondre à un besoin temporaire de relogement. Sallanches ne s’y résout pas.
Aucune action de prévention n’est organisée par le CCAS.
S’il est un vecteur de la politique sociale municipale, nous pouvons nous rendre compte du peu d’ambition de la commune en la matière.
Ce que nous souhaitons :
En terme d’action sociale facultative, le CCAS doit être plus actif :
- Constituer une commission d’attribution d’aides financières composée d’élus et de travailleurs sociaux, ce qui permettrait aux élus d’appréhender les besoins sociaux de la commune et de développer des actions adaptées dans la mesure des compétences d’un CCAS.
- Harmoniser l’action et s’appuyer sur les associations caritatives en créant une « épicerie sociale ».
Il s’agit d’une petite surface alimentaire où il est possible de faire ses courses à prix très réduits. Elle peut être mise en place par le CCAS seul ou par des associations caritatives.
Elle permet à des personnes en grande difficulté financière de s’alimenter sans passer par les systèmes des « colis ».
- Animer la gestion d’appartements–relais et relayer le besoin en foyer d’accueil d’urgence .
A ce sujet, lors du Conseil Municipal du 20 avril 2007, nous avons demandé si la création d’une telle structure pouvait être envisagée sur la propriété de la maison « Bouvier » cédée gracieusement à la ville. La réponse est négative.
- Dynamiser l’animation auprès des aînés tout au long de l’année.
L’animation auprès des personnes âgées pourrait être étoffée, en lien avec les services départementaux de la Gérontologie et du Handicap, et non pas réduite aux quelques manifestations ponctuelles citées plus haut.