(extrait de notre journal "AUTREMENT" n°18)
A la suite de l’Ecole Municipale de Musique et de Danse, « Lire aux éclats » fête du livre pour la jeunesse, les Nuits du lac, Art actuel, c’est au tour du FJEP Centre culturel de fermer ses portes. Cette association, créée en 1964 à l’occasion de la construction de la salle Léon Curral qui, depuis, l’hébergeait dans une partie de ses locaux accueillait à la rentrée 2010, plus de 600 adhérents, enfants et adultes confondus. Elle programmait une saison culturelle et travaillait en partenariat avec les écoles, collèges et lycées pour offrir aux élèves une culture artistique. Avec la rénovation programmée de la salle Curral, le FJEP centre culturel disparaît et ses activités hebdomadaires également. En octobre, nous apprenons que les travaux ne commenceront qu’au début de l’année 2012, au mieux. Les arguments avancés s’appuyant uniquement sur ces travaux sont donc fallacieux. Une saison culturelle allégée et le maintien des activités hebdomadaires étaient tout à fait réalisables.
Il serait vain de revenir sur les raisons de la disparition du FJEP Centre culturel (consulter le blog de Démocratie & Progrès). Mais force est de constater que, depuis dix ans, nous avons perdu des structures associatives et des événements culturels ouverts à tous, grand public et scolaires. Cela coûte-t-il cher ? Non, si au regard de ces sommes, nous relisons la diversité des spectacles proposés, si nous faisons le compte du nombre de spectateurs présents, si nous tenons compte des équipes de bénévoles contribuant à l’organisation… Le FJEP a aussi été le creuset à la formation à la vie associative pour plusieurs générations de jeunes. En abandonnant cette association, les événements qu’elle organisait, son rôle de lien social dans la ville, la municipalité entache fortement la qualité de vie de sa ville.
Quant aux familles adhérentes du FJEP qui attendaient la rentrée pour s’inscrire aux activités, elles avaient le choix entre s’inscrire soit dans une structure associative d’une commune voisine, soit dans une structure privée (à un coût évidemment plus élevé), soit ne plus avoir d’activité de loisir culturel ou de détente.
Nous ne pouvons que dénoncer des choix locaux et nationaux qui considèrent la culture (quelle que soit son expression) comme un luxe auquel seuls les plus riches auraient accès.